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mercredi 22 juin 2016

samedi 18 juin 2016

La France d'outre - mer


Les îles doutre-mer: dépendantes,ouvertes, métissées





La France d’outre – mer, qu’est- ce que c’est ?




La France d'outre-mer (terme opposé a celui de France Métropolitaine) désigne collectivement l'ensemble des territoires sous souveraineté française. Ceux– ci, appelés DOM-TOM (Départements et Territoires d'outre-mer respectivement), sont d'anciennes colonies françaises situées hors métropole et ayant des régimes administratifs et juridiques très diverses.

A partir de 2003,  on a réorganisé l’outre-mer française, moyennant une réforme constitutionnelle basée sur une décentralisation de la République.

Les départements d’outre-mer (DOM) ont été crées par la loi du 19 mars 1946. Ils ont fait partie de la République comme les départements continentaux. Depuis la réforme constitutionnelle de 2003, les DOM sont devenus des DROM (un département et une région d’outre-mer). La nouvelle loi donne la possibilité d’adapter les textes législatifs et leur organisation administrative. Les DROM font partie de l’Union Européenne.

Les collectivités d’outre-mer (COM) ont un statut particulier et une certaine autonomie. Ce sont des anciens TOM ou des anciennes collectivités à statut particulier. Elles sont représentées un peu différemment dans le Métropole.

Alors, désormais, on ne parle plus de DOM - TOM mais de DROM (départements et régions d'outre-mer) et COM (collectivités d'outre-mer).





DROM (Départements et régions d’outre - mer) 



*Guadeloupe
(Amérique du nord: caraïbes)


*Martinique
(Archipel des Antilles, au nord-est de l’Amérique du Sud)






*Guyane
(Amérique du sud, près de l’Equateur)








COM (Collectivités d’outre - mer)

Ils constituent l’ensemble des territoires français situés hors du continent européen.


*Saint Pierre et Miquelon
(Amérique du Nord: Océan Atlantique)






*Saint Barthelemy
(Amérique du Nord : caraïbe)
 




*Saint Martin
(Amérique du Sud)




*Nouvelle Calédonie
(Océanie)





*Polynésie Française
(Océan Pacifique)


La Guyane

Dans le Nord-Est de l’Amérique du Sud, entre le Surinam et le Brésil, la Guyane est une terre chaude et intense au climat équatorial.



Ce département, d’une superficie de 83.533 km², est limité :
au nord, par la côte qui, dans son ensemble, est plate et marécageuse et formée de terrains sédimentaires récents ;
à l’est, par le fleuve Oyapock, entre la Guyane et le Brésil ;
à l’ouest, par le fleuve Maroni, séparant la Guyane du Surinam ;
au sud, la frontière avec le Brésil est matérialisée par la ligne de partage des eaux avec le bassin de l’Amazone.
La Guyane possède 350 km de côtes qui s’ouvrent sur l’Atlantique.
Cayenne, chef-lieu du département, se situe à 7.072 km de Paris et à 1.500 km de Fort-de-France, à 5.000 km de Rio de Janeiro et 5.000 km de New York.
Le relief guyanais
Le long de la côte, sur une largeur moyenne de 20 km, s’étendent les "terres basses" (6 % de la superficie totale), constituées de dépôts quaternaires marins.
Les "terres hautes" qui se présentent comme une succession de petites collines dépassant rarement quelques centaines de mètres, comprennent du nord au sud :
la chaîne septentrionale au relief de type "appalachien" (350 mètres au maximum),
le massif central guyanais, au relief "en ruche" (800 mètres au maximum),
la pénéplaine méridionale (150 mètres).
Le point culminant de la Guyane française atteint 800 mètres (massif tabulaire).



Saint-Pierre-et-Miquelon

L’archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon est situé dans l’Atlantique nord-ouest à 25 km des côtes de Terre-Neuve aux abords du golfe du Saint-Laurent, face au Canada. 


 
Les îles de l’archipel appartiennent à la grande formation géologique des Appalaches comme la Nouvelle-Ecosse et Terre-Neuve. En général et surtout à Saint-Pierre, le sol est pauvre, usé par l’érosion glaciaire, le climat et le déboisement excessif depuis le XVIIème siècle.

Tour à tour français puis anglais, définitivement français depuis 1816, l’archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon (242 km²) est constitué de trois îles principales : Saint-Pierre (26 km²), Miquelon (110 km²) et Langlade (91 km²). Ces deux dernières reliées depuis le XVIIIème siècle par un isthme de sable qui renferme dans sa partie nord une lagune salée "Le Grand Barachois". Quelques îlots, dont "Le Grand Colombier" et "L’île aux Marins" habitée jusque dans les années 60, entourent Saint-Pierre dans la partie Est.

Ces îles sont fort dissemblables : Saint-Pierre, la plus petite mais la plus peuplée, assure l’essentiel des activités économiques. Sur Miquelon, on compte une centaine de familles vivant de la pêche et de l’agriculture. A Langlade, l’Anse du Gouvernement est un hameau de résidences secondaires le long d’une splendide plage de sable fin, lieu de loisirs et de villégiature.


  Les terres de la France d’outre-mer : diverses et éparpillées, 
mais avec des caractéristiques communes


Les terres de la France d'outre-mer, pour diverses et éparpillées qu'elles soient, partagent un certain nombre de caractéristiques, fruits de la géographie ou de l'histoire : ce sont d’abord des contraintes et des spécificités naturelles, mais aussi l'empreinte laissée par la période coloniale.
Un isolement marqué


L’éloignement outre-mer/métropole


Des contraintes et des spécificités naturelles


Toutes les entités composant la France d’outre-mer se caractérisent par un isolement marqué. Il s'agit d’abord de l'éloignement de ces terres par rapport à la métropole, avec laquelle les liens sont cependant particulièrement forts. De plus, ces territoires peuvent aussi se trouver très éloignés des partenaires économiques importants les plus "proches".
L'insularité constitue un autre facteur d'isolement pour l'outre-mer français, à l'exception de la Guyane. En outre, pour certains territoires, l’insularité se conjugue avec un grand émiettement : la Polynésie française compte ainsi plus d’une centaine d’îles, composant cinq archipels et dispersées sur 2,5 millions de km2.
Ces facteurs naturels d’isolement sont accentués par une faible intégration régionale. La France d’outre-mer n’entretient que très peu de relations avec les pays voisins. Héritage du système économique colonial dit "de l’Exclusif", qui attribuait un monopole commercial à la métropole, cette dernière reste le plus souvent le premier partenaire commercial, surtout dans les DOM.
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Des climats difficiles et des risques naturels importants

L’outre-mer française est soumise à des climats difficiles. La plupart des terres ultramarines sont situées dans des zones tropicales ou équatoriales (Caraïbes, Amérique du Sud, Océan Indien, Polynésie…) ; les autres relevant de climats froids rigoureux (Saint-Pierre-et-Miquelon, TAAF). En outre, du fait de sa situation géographique, la France d’outre-mer est davantage exposée que la métropole à des risques naturels, cycloniques, sismiques ou volcaniques. 

 

Une forte immigration


L’avis n° 78 de la Commission des affaires sociales du Sénat sur l’outre-mer dans le projet de loi de finances 2005 (25 novembre 2004) qualifie l’immigration de "nouveau défi pour l'outre-mer". La Commission entend « alerter le Gouvernement sur les enjeux de l'immigration outre-mer qui inquiètent de plus en plus les ultramarins, en particulier à Mayotte, en Guyane mais également à la Réunion ».
« Entre 1990 et 1999, les soldes migratoires ont été fortement positifs à la Réunion et en Guyane. L'augmentation moyenne annuelle de la population liée aux flux migratoires est d'environ 1 700 par an à la Réunion et 1 150 par an en Guyane.

A la Réunion, la situation est devenue particulièrement préoccupante, du fait de la croissance de flux d'immigrés venus des Comores. Mayotte est davantage victime de l'immigration clandestine que la Réunion puisque sur 160 000 Mahorais, on compte au moins 50 000 Comoriens.
L'immigration est ainsi devenue le moyen de bénéficier des avantages sociaux et économiques liés à la vie en France ».

 

Une situation économique marquée par l'héritage colonial

La situation actuelle est le résultat d'une exploitation coloniale orientée vers la métropole. Une telle extraversion a empêché l'apparition de processus locaux d'entraînement financier, commercial et social. Au fondement d'une économie dépendante, il y avait le principe de l'Exclusif ou Pacte colonial, consistant à interdire aux colonies toute relation commerciale avec l'étranger, et laissant à la métropole le monopole. Par ailleurs, il était interdit aux colonies de développer des activités susceptibles de concurrencer celles de métropole. L'abolition du Pacte colonial par Napoléon III supprime la protection des denrées coloniales en métropole, mais l'outre-mer reste une chasse gardée du capitalisme national.
Les élites locales, d'origine européenne, n'ont fait qu'accentuer la sujétion des colonies à la métropole, car elles n'avaient pas intérêt à un développement autonome (...). Le développement ces vingt dernières années des grandes surfaces est le dernier avatar de la logique de reconversion des capitaux de ces descendants non métissés des grands propriétaires terriens de l'époque coloniale que l'on appelle Gros-Blancs, Grands-Blancs ou Békés dans les DOM. Ce sont aujourd'hui des acteurs économiques de premier plan ».



L'embryon d’administration chargé du domaine ultramarin :
le Bureau des Colonies


C'est Richelieu qui organise les premières formes d'administration centrale des colonies françaises de l'époque, en créant en 1626 la charge de « grand maître, chef et surintendant du commerce et de la navigation en France ».
Elle évolue en 1710 en un « bureau des Colonies » rattaché au secrétariat d'État à la Marine.
À la Révolution est créée une Direction chargée des colonies par le Comité de Constitution (1791). Ce lien avec la Marine nationale mis en place dès 1626 est maintenu et la matière coloniale ne sort du ministère de la Marine que sous la Troisième République.
Par un décret du 24 juin 1858, Napoléon III crée un « ministère de l'Algérie et des colonies" , comprenant la « direction des affaires de l'Algérie », distraite du ministère de la Guerre, et la « direction des colonies », distraite du ministère de la Marine, et en charge son cousin, le prince Napoléon. Ce ministère est éphémère, supprimé le 24 novembre 1860.
Par la suite, Léon Gambetta en 1881 détache la Direction des colonies, alors encore sous la Marine pour en faire un sous-secrétariat d'État qu'il rattache alors au Département du commerce. Jules Grévy par un décret du 30 janvier 1882, rattache l'Administration des colonies au ministère de la Marine.
Le ministère des Colonies n'apparaît pleinement et de manière autonome qu'à partir de 1894. Le but est de centraliser la gestion des colonies françaises. Il s'installe en 1910 dans l’hôtel de Montmorin, au no 27 de la rue Oudinot dans le 7e arrondissement à Paris, bâtiment qui sert encore aujourd'hui de siège au ministère (ou au secrétariat d'État) chargé de l'Outre-mer. Par métonymie, on le désigne d'ailleurs souvent par « hôtel Montmorin », « rue Oudinot » ou tout simplement « Oudinot ». Albert Lebrun y a été titulaire du portefeuille durant trois ans, entre 1911 et 1914, sous les gouvernements Caillaux, Poincaré et Doumergue. Il eut le célèbre Joost van Vollenhoven comme chef de cabinet (on dirait aujourd'hui directeur de cabinet).
Au lendemain de la Libération, le Gouvernement provisoire de la République française souhaite changer de dénomination pour éviter la notion de suprématie de la métropole qu'implique le terme de « colonie » : le décret du 26 janvier 1946 substitue un « ministère de la France d'Outre-mer » au « ministère des Colonies ». Marius Moutet est le premier des ministres de la France d'Outre-mer.
La Martinique, la Guadeloupe, la Guyane et La Réunion, qui sont départementalisées en 1946, relevèrent alors du ministère de l'Intérieur. La décolonisation restreint alors de plus en plus le pouvoir du ministère car les relations avec les pays nouvellement indépendants sont confiées au ministère de la Coopération.
En 1959, le ministère prend la dénomination de « ministère du Sahara et des Départements et Territoires d'Outre-mer ». Il réintègre alors l'administration des DOM et prend en charge les départements d'Algérie. Les indépendances successives en 1960 des anciennes colonies africaines et la fin de la guerre d'Algérie en 1962 bouleversent l'organisation du ministère qui est rebaptisé « des Départements et Territoires d'outre-mer ». Le ministère évolue, devenant successivement :

1710 : bureau des Colonies auprès du Secrétariat d'Etat à la Marine
1894 : ministère des Colonies
1946 : ministère de la France d'Outre-mer
1959 : ministère des DOM-TOM
1974 : ministère de l'Outre-mer
2012 : ministère des Outre-mer. Le ministre actuel est George au- Langevin

Entre la prospérité et les difficultés économique et sociales

Dans ses différents environnements régionaux, la France d'outre-mer jouit d'une relative prospérité.  Ces collectivités apparaissent à leurs voisins comme des "espaces opulents".
L'ampleur des flux financiers venant de métropole fait de chaque entité ultramarine un véritable îlot de richesse au sein d'un environnement relativement pauvre avec lequel chacune d'entre elles entretient des relations ténues.
Cette prospérité est largement due aux très importantes aides dont l'outre-mer est destinataire.
Cependant, elles sont soumises à un ensemble de contraintes naturelles et historiques, ces économies ultramarines sont aujourd'hui en crise, malgré la mise en œuvre d'outils d'intervention spécifiques : cela confronte ces territoires à une situation de dépendance économique et des difficultés sociales.

La persistance de ces déséquilibres économiques a un effet direct sur les conditions de vie des populations des outre-mer. Le niveau de vie y demeure globalement inférieur à celui de la métropole :

Le niveau du chômage, qui se situe à près de trois fois la moyenne nationale, reste très élevé, à 36 % de la population active dans les départements d'outre-mer

La Guadeloupe : dépendance ou assistanat ?


Le tissu productif industriel de la Guadeloupe est faible, donc, elle doit se tourner vers la France métropolitaine pour importer des produits alimentaires, industriels et énergiques et elle est donc dans une position de dépendance envers elle.
En plus, il n’y a pas eu chance avec les négociations d’accord de partenariat économique dans la Caraïbe pour des échanges réciproques : ce manque de législation dissuade certains investisseurs.

Donc,  pour changer cette situation de dépendance, la Guadeloupe doit trouver d’autres alternatives dans les îles voisines de la Caraïbe se servant de  tous les ressources que l’île et l’espace caribéen offrent et qui ne sont pas utilisés, tache pas facile car ils doivent lutter contre des couts tres compétitifs.


La Réunion, île métissé



La Réunion actuelle est une ile métisse, car elle a eu des vagues migratoires d’origines tres diverses, et faisant honneur a son nom, elle a réunit dans un meme espace les habitants originaires avec tous les immigrants, ce  qui, beaucoup de fois, comporte des conflits sociaux  ainsi comme des conflits économiques.

Cette immigration en masse a produit une haute tasse de chômage chez les habitants,  ce qui augmente les tensions sociales : a cela s’ajoute le fait de ce que ces conflits sont difficiles de résoudre car les métropolitains ont plus d’opportunités de travail  que les originaires et occupent les postes les plus importants



Rapprocher le français et le créole dans l’enseignement, 
pourquoi faire ?

    Il est indispensable de tenir compte des réalités linguistiques régionales dans les pratiques de l’enseignement: alors il faut rapprocher le français et le créole favorisant l’acquisition du socle commun de connaissances et de compétences de deux langues pour que les enfants aient des meilleures conditions d’apprentissage.
   Dans ce contexte, il faut adapter l’enseignement du français en créolophone, se servant des éléments que les deux langues ont en commun, promouvant une valorisation du français comme langue originaire mais sans dévaloriser le créole comme langue maternelle.